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Un rebond — et quel rebond ! — pour les petites capitalisations

Après avoir traîné la patte au deuxième trimestre 2024, les petites capitalisations ont rebondi au troisième trimestre, affichant une progression enviable tant en termes absolus que relatifs. L’indice Russell 2000 a gagné 9,3 % au troisième trimestre, dépassant le Russell 1000 des grandes capitalisations (+6,1 %) et le Russell Top 50 des mégacapitalisations (+4,2 %). Les rendements des principaux indices Russell ont affiché une courbe en arc de cercle ou d’ogive au troisième trimestre, avec une progression respective de 8,3 % et de 9,2 % pour le Russell Microcap Index et le Russell Midcap.

L’essor des petites capitalisations
Rendement des indices Russel du 30/6/24 au 30/9/24

Source : Russell Investments. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs.

Ces résultats encourageants s’inscrivent quelque peu en faux face aux performances inégales et disparates enregistrées au cours du trimestre. Le Russell 2000, par exemple, a enregistré la quasi-totalité de ses résultats positifs en juillet, où il a progressé de 10,2 %, avant de se tasser en août (-1,5 %) et en septembre (+0,7 %). Les grandes capitalisations, en revanche, ont connu une évolution plus paisible, avec des rendements faibles mais positifs chaque mois, tant pour le Russell 1000 que pour le Russell Top 50.

Les rendements des indices boursiers non américains ont connu une évolution similaire. L’indice MSCI ACWI ex-USA Small-Cap a gagné 8,9 % au 3e trimestre et 11,9 % depuis le début de l’année au 30 septembre, tandis que l’indice MSCI ACWI ex-USA Large-Cap progressait de 7,7 % au 3e trimestre et de 14,8 % entre le début de l’année et le 30 septembre.

Un long chemin pour revenir au sommet

Certes, les nouvelles n’ont pas manqué au cours du trimestre, la plus importante (du moins du point de vue de l’investissement) survenant à la mi-septembre lorsque la Fed a (enfin) adopté une réduction de 50 points de base de ses taux d’intérêt tout en annonçant la possibilité d’une deuxième baisse avant la fin de l’année. L’inflation a continué à s’apaiser, le chômage est resté faible et le PIB a été revu à la hausse.

Même dans ce contexte prometteur, nous comprenons que les petites capitalisations ont un long chemin à parcourir pour revenir au sommet, car les grandes capitalisations ont conservé une avance considérable au cours des neuf premiers mois de l’année. Depuis le début de celle-ci et jusqu’au 30/9/24, le Russell 2000 a gagné 11,2 %, contre respectivement 21,2 % et 27,3 % pour le Russell 1000 et le Russell Top 50. Cependant, nous pensons qu’une conjonction de facteurs peut aider les petites capitalisations à conserver leur suprématie sur le marché, comme on va le voir ci-dessous.

Un œil sous le capot des « small caps »

La vitalité des titres valeur au troisième trimestre est presque aussi bienvenue que la surperformance des petites capitalisations. L’indice Russell 2000 Value a progressé de 10,2 % au troisième trimestre, contre 8,4 % pour le Russell 2000 Growth. La force de l’indice des petites capitalisations provient essentiellement du secteur financier (qui représente près de 30 % de l’indice) et du sous-secteur bancaire (près de 20 % de l’indice, soit plus que n’importe quel autre secteur, si on laisse de côté les groupes sectoriels). À une seule exception près (celle de l’énergie), les dix autres secteurs ont fourni une contribution positive au troisième trimestre.

Parallèlement à la dynamique observée depuis le début de l’année entre les petites et les grandes capitalisations, l’indice Russell 2000 Value est resté à la traîne du Russell 2000 Growth au cours des neuf premiers mois de 2024, en hausse de 9,2 % contre 13,2 %, bien que l’écart se soit considérablement réduit entre les indices de style petite capitalisation jusqu’à la fin du mois de septembre. Nous pensons que la croissance de l’économie devrait continuer à soutenir les actions value dans les prochains mois.

Le segment des petites capitalisations

Au sein du Russell 2000, l’éventail des contributions était similaire à celui de l’indice des petites capitalisations. Malgré une moindre part dans le rendement du troisième trimestre, le secteur financier a été le principal contributeur devant la santé, l’industrie et l’immobilier. Deux de ces secteurs sont très sensibles aux taux d’intérêt, tandis que de nombreuses entreprises actives dans les soins de santé ont probablement perçu l’avantage potentiel du refinancement de la dette à taux variable à des taux plus attractifs. L’énergie a été l’unique détracteur. Les secteurs les plus importants au troisième trimestre de l’année 24 ont été les banques et la biotechnologie, suivis de loin par les biens de consommation durables et discrétionnaires.

Un trimestre faste pour 10 des 11 secteurs des petites capitalisations
Détracteurs et contributeurs du secteur de l’indice Russell 2000 pour le troisième trimestre

Source : Russell Investments. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs.

Depuis le début de l’année et jusqu’au 30 septembre, les 11 secteurs sont tous dans le vert, les quatre premiers contributeurs apparaissant en se présentant en ordre assez serré : l’industrie, la finance, les technologies de l’information et les soins de santé. Les principaux secteurs sont la biotechnologie, le matériel technologique, le stockage et les périphériques des technologies de l’information, ainsi que les banques.

Les astres s’alignent-ils en faveur des petites capitalisations ?

Malgré la stabilisation des résultats de juillet pour le Russell 2000 en août et septembre, nous pensons que la poursuite de la croissance de l’économie américaine et un environnement de taux plus conforme aux valeurs historiques peuvent constituer une combinaison gagnante pour asseoir le leadership des petites capitalisations. Nos perspectives optimistes s’appuient sur trois observations fondées sur les données. Tout d’abord, il est rare que le Russell 2000 — ou tout autre indice d’actions — puisse se targuer d’un rendement mensuel à deux chiffres. Pour les petites capitalisations, ce n’est arrivé qu’à 22 occasions depuis la création de cet indice le 31/12/78. Comme le montre le graphique ci-dessous, les rendements moyens sur 3, 6 et 12 mois des petites capitalisations suite à une performance mensuelle de 10 % ou plus ont été impressionnants et bien supérieurs aux moyennes mensuelles glissantes de l’indice Russell 2000.

Les rendements mensuels à deux chiffres ont engendré des rendements ultérieurs élevés pour les petites capitalisations.
Rendements mensuels moyens du Russell 2000 après des mois dépassant 10 % par rapport aux rendements mensuels cumulés depuis la création (31/12/79)

Source : Russell Investments. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs.

À la lumière de la récente réduction des taux de la Fed, nous avons également examiné le comportement des petites capitalisations suite aux précédentes baisses de taux. Notre étude nous a fait remonter jusqu’en novembre 1957 (les données sur les taux des Fed Funds débutent en juillet 1954, la première baisse datant de 1957). Comme toujours lorsque nous remontons plus loin que la date de création des indices Russell 2000 et Russell 1000, à savoir le 31/12/1978, nous utilisons les indices Center for Research in Security Prices 6-10 (« CRSP 6-10 ») et CRSP 1-5 comme valeurs de substitution pour les actions de petite et de grande capitalisation. Le graphique ci-dessous montre que les premières ont battu les secondes au cours des périodes de 3, 6 et 12 mois qui ont suivi les réductions de taux de la Fed, avec en moyenne des rendements à deux chiffres pour chaque période.

Les petites capitalisations se sont bien comportées après les précédentes baisses de taux de la Fed
Performance des CRSP 6-10 et 1-5 après les premières baisses de taux de la Fed

Source : CRSP.Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs.

Les rendements moyens annualisés sur trois ans du Russell 2000 sont inférieurs à la moyenne depuis plusieurs mois, ce qui n’est pas surprenant étant donné que les petites capitalisations ont terminé le troisième trimestre sans atteindre de nouveau sommet, le précédent remontant à près de trois ans (le 8/11/21). En fait, le Russell 2000 a terminé le troisième trimestre en baisse de 4,7 % par rapport à ce sommet, tandis que les grandes capitalisations continuaient à enregistrer de nouveaux records jusqu’à la fin du mois de septembre. Le rendement total annuel moyen pour la période de 3 ans se terminant le 30/9/24 a été de 1,8 %. Notre troisième observation porte donc sur l’évolution des performances des petites capitalisations après des périodes de performances faibles ou négatives, c’est-à-dire après des rendements annualisés sur trois ans inférieurs ou égaux à 3 %. Comme le montre le graphique ci-dessous, ces périodes de performances inférieures à la moyenne ont été suivies de phases de rendements qui dépassaient cette moyenne.

Dans 99 % des cas, des rendements positifs sur 3 ans ont succédé à des marchés à faible rendement.
Performance moyenne annualisée sur 3 ans de l’indice Russell 2000 après des fourchettes de rendement annualisé sur 3 ans inférieures à 3 %, 31/12/81- 30/9/24

Source : Russell Investments. Les performances passées ne sont ni un indicateur ni une garantie des résultats futurs.

En outre, les petites capitalisations ont un avantage sur les grandes capitalisations en termes de croissance estimée des bénéfices pour le reste de l’année et pour 2025. Si l’on considère notre indicateur préféré de valorisation des indices, à savoir la valeur de l’entreprise par rapport au bénéfice avant intérêts et impôts, on constate que les valorisations relatives de l’indice Russell 2000 par rapport au Russell 1000 ont clôturé le mois de septembre près de leur niveau le plus bas depuis 25 ans. L’attrait absolu et relatif des petites capitalisations est renforcé par l’état du ratio cours/bénéfice du Russell 2000, qui était inférieur à sa moyenne harmonique pondérée sur 25 ans à la fin du troisième trimestre 2024. Nous pensons que cet élément ajoute encore à l’attrait du tableau.



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