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Et bien, avant les événements presque désastreux de Butler, en Pennsylvanie, la course à la présidence des États-Unis s'était accélérée, les candidats démocrate et républicain de l'époque, Joe Biden et Donald Trump, étant au coude-à-coude dans les sondages. Bien qu'il soit encore trop tôt pour prédire ce qui se passera d'ici novembre, Trump a fait part de son intention d'instaurer une politique commerciale agressive en cas de victoire en 2024. Il est donc important de réfléchir en amont à l'impact que ces politiques pourraient avoir sur les prix des actifs, notamment sur les marchés émergents (ME).

Les deux candidats ont des politiques commerciales très différentes, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les prix des actifs des ME. Les droits de douane généraux de 10 % et les droits de douane de 60 % sur la Chine proposés par Trump pourraient constituer le point de départ des négociations, mais il faut s'attendre à une intensification des tensions commerciales dans le cadre d'une présidence Trump 2.0, par rapport à une poursuite de l'administration Biden. Selon nous, les droits de douane sont susceptibles (1) d'affaiblir les taux de change des ME (ce qui doperait le dollar américain), (2) d'augmenter les prix payés par les consommateurs et (3) de réduire les marges/bénéfices des exportateurs et des producteurs.

Comme nous l'avons évoqué dans un article de blog en début d'année, la politique commerciale de Donald Trump est désormais parfaitement connue et n'a donc plus l'effet de surprise qui a caractérisé ses précédentes annonces informelles sur les réseaux sociaux. En outre, après avoir vécu l'expérience d'une présidence Trump, les gouvernements et les entreprises du monde entier ont mis en œuvre des plans d'urgence pour gérer les perturbations du commerce mondial et de la chaîne d'approvisionnement grâce à des stratégies de nearshoring. Cela dit, l'Illustration 1 montre les rendements des ME et d'autres catégories d'actifs après la victoire de Trump à l'élection présidentielle de novembre 2016. Bien que des facteurs de moyen terme puissent compenser une partie de ces fluctuations, la réaction première des marchés devrait être similaire à celle de 2016, en termes d'orientation comme d'ampleur. Avec les débats présidentiels, les conventions et les sondages prévus au cours des trois prochains mois, une partie de la prime Trump devrait, selon nous, se refléter dans les prix des actifs.

Illustration 1 : Réaction des marchés à la victoire de Trump en 2016

Source : Bloomberg. Les variations indiquées correspondent à la période du 31 octobre au 30 novembre 2016. Au 30 novembre 2016.

Indice S&P 500 ; DXY est représenté par le US Dollar Index ; les obligations high-yield (HY) américaines sont représentées par le Bloomberg US Corporate High Yield Total Return Index Value Unhedged USD ; les taux des ME sont représentés par le J.P. Morgan Government Bond Index-Emerging Markets ; les bons du Trésor américain (UST) sont représentés par le Bloomberg US Treasury Total Return Unhedged USD Index ; les bons du Trésor américain Investment Grade (IG) sont représentés par le Bloomberg US Corporate Total Return Value Unhedged USD ; EMBIG Div est représenté par le J.P. Morgan Emerging Market Bond Index ; EM foreign exchange (FX) est représenté par le J.P. Morgan GBI-EM Global Diversified FX Return. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures.

Depuis le début de l'année, les ME ont été ébranlés par un regain d'exceptionnalisme américain, qui a entraîné une hausse des taux américains d'environ 50 points de base (pb), sur la base du rendement à 10 ans des bons du Trésor américain (UST), et a engendré des difficultés plus générales pour les transactions sur les ME (taux, taux de change et écarts). Alors que les données relatives à la croissance et à l'inflation américaines ont commencé à baisser (ce qui soutient les UST et devrait théoriquement stimuler l'ensemble des actifs à risque), les opérations de portage sur les ME ont été pénalisées par des événements idiosyncrasiques dans certains pays émergents, tels que les inquiétudes budgétaires au Brésil et le résultat surprise des élections au Mexique. En effet, le rebond des marchés en devise locale a été limité.

Illustration 2 : Performance des marchés émergents depuis le début de l'année

Source : Bloomberg. Au 9 juillet 2024. EM Frontier est représenté par le J.P. Morgan Next Generation Markets Index ; CEMBI Brd (USD Corp) est représenté par le J.P. Morgan Corporate EMBI Broad Diversified Composite Index ; EMBI Global Div est représenté par le J.P. Morgan Emerging Market Bond Global Diversified Index ; EM GBI (Local Markets) est représenté par le J.P. Morgan Government Bond Index-Emerging Markets. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des performances futures.

En ce qui concerne le troisième trimestre, les opérations de portage devraient réapparaître sur les marchés émergents, les indicateurs américains s'alignant plus étroitement sur nos scénarios de base, créant ainsi un environnement plus favorable aux opérations de portage. Toutefois, les prochaines élections américaines pourraient perturber le redressement des prix des actifs émergents, car les politiques protectionnistes d'une éventuelle présidence Trump 2.0 auraient un impact négatif sur les marchés émergents. Dans ce contexte, des opportunités de rendement total intéressantes sont à prévoir dans l'ensemble des marchés émergents, où les stratégies de négociation tactique peuvent s'avérer fructueuses.



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