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Avez-vous été surpris par l’augmentation de la volatilité du marché au cours des six dernières semaines de 2024?

Francis Gannon: Dans une certaine mesure, oui, ne serait-ce que parce que décembre a souvent été un mois positif. Il suffit de penser au nombre de fois où nous avons entendu l’expression « reprise du père Noël » vers la fin de la plupart des années. Les actions étaient en pleine expansion à l’approche de la dernière semaine complète de novembre, et en fait depuis les deux dernières années. En réalité, les actions à grande capitalisation n’avaient pas inscrit de rendement supérieur à 20ؘ % pendant deux années consécutives depuis la fin des années 1990, une période de domination des actions à grande capitalisation qui a précédé une longue période de leadership des actions à petite capitalisation. De 1999 à 2010, l’indice Russell 2000 a surpassé l’indice Russell 1000 à grande capitalisation durant huit des douze années civiles.

Quelle a été l’évolution du rendement pour l’ensemble de l’année?

Chuck Royce: Les titres à petite capitalisation ont tiré de l’arrière par rapport aux titres à grande capitalisation, l’indice Russell 2000 progressant de 11,5 %, contre 24,5 % pour l’indice Russell 1000. Étrangement, les microcapitalisations se sont mieux comportées que les petites capitalisations, l’indice Russell Microcap ayant progressé de 13,7 % en 2024, et les actions à mégacapitalisations se sont mieux comportées que les actions à grandes capitalisations. L’indice Russell Top 50 a progressé de 34,2 %. Pourtant, la statistique la plus parlante de 2024 pourrait être que les titres à petite capitalisation ont tiré de l’arrière par rapport aux titres à grande capitalisation pour la huitième année consécutive, un record qui remonte à plus de 40 ans, à la création des indices Russell 2000 et Russell 1000 le 31 décembre 1978. En fait, l’indice Russell 1000 n’avait jamais surpassé son homologue à petite capitalisation pendant plus de quatre années consécutives avant 2016, et il n’a connu quatre années consécutives de rendement supérieur qu’à deux reprises, de 1984 à 1987 et de 1995 à 1998. Nous comprenons donc que les investisseurs sur les titres à petite capitalisation soient frustrés, même après deux ans de rendements positifs de plus de 10 %. Sur le plan relatif, la période a été difficile pour nous tous qui nous spécialisons dans cette catégorie d’actif.

Une année remarquable pour les sociétés à grande capitalisation
Rendements de l’indice Russell du 31/12/2023 au 31/12/2024

Source : Russell Investments. Les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs.

Prévoyez-vous une plus grande volatilité en 2025?

Francis Gannon : Oui. Il est intéressant de noter que les périodes de volatilité inférieure à la moyenne donnent souvent aux investisseurs l’impression que les marchés demeureront stables ou prévisibles. Pourtant, l’histoire montre très clairement que la volatilité grimpe toujours tôt ou tard, et presque toujours sans avertissement, ce qui bien sûr exacerbe la volatilité. Pendant la majeure partie des deux dernières années, la volatilité a été plus faible, selon l’indice VIX. À quelques exceptions près, comme le pic de courte durée du début d’août 2024, les actions à grande capitalisation ont connu une année 2024 exceptionnellement calme, tout comme en 2023.

Chuck Royce : Bien entendu, les titres à petite capitalisation ont été relativement plus volatils que les titres à grande capitalisation, en particulier en 2023. Du côté des titres à petite capitalisation, nous évaluons la volatilité en examinant le pourcentage de jours de bourse avec des fluctuations à la hausse ou à la baisse d’au moins 1 %. Au cours des 25 dernières années, l’indice Russell 2000 a enregistré de telles fluctuations en moyenne 42 % des jours de bourse. En 2023, 46 % (ou 116 jours sur 250) ont connu des fluctuations d’au moins 1 %. En 2024, le chiffre était de 41 %, soit 103 jours sur 252, ce qui a fait de la période de l’an dernier une période légèrement moins volatile que la moyenne. Que ce soit pour les titres à petite ou à grande capitalisation, le faible niveau de volatilité ne peut tout simplement pas durer indéfiniment, ce que nous considérons comme un point positif. Nous n’avons jamais observé l’augmentation de la volatilité avec le prisme conventionnel de la peur, mais sous l’angle à plus long terme des occasions. En tant qu’investisseurs à long terme réfractaires au risque et sensibles aux cours, nous accueillons favorablement la volatilité plus élevée et travaillons toujours à l’utiliser à notre avantage à long terme.

La croissance des bénéfices des sociétés américaines à petite capitalisation semble-t-elle encore relativement meilleure que les perspectives des sociétés américaines à grande capitalisation pour 2025?

Francis Gannon : À l’échelle du marché, les bénéfices devraient être plutôt solides, les prévisions consensuelles actuelles indiquant une croissance du bénéfice par action (« BPA ») de 15 % pour l’indice Russell 1000, ainsi que des résultats allant de solides à élevés prévus pour le quatrième trimestre de 2024, qui seront publiés au cours des prochaines semaines. Toutefois, les prévisions consensuelles de BPA pour l’indice Russell 2000 sont beaucoup plus élevées que celles pour les sociétés à grande capitalisation en 2025, s’établissant à un impressionnant 44 %.

Le contexte est important ici : les titres à petite capitalisation dans leur ensemble ont terminé 2024 après avoir connu une récession des bénéfices sur deux ans, de sorte qu’un rebond est en quelque sorte logique. Il est également important de garder à l’esprit que plus de 40 % des sociétés de l’indice Russell 2000 n’ont actuellement aucun bénéfice. Nos propres portefeuilles détiennent habituellement des titres de sociétés qui ont établi des antécédents de bénéfices ou de sociétés dont nos équipes de placement respectives ont repéré un catalyseur pour que les bénéfices reprennent ou commencent.

Quelles sont vos perspectives pour la gestion active des actions américaines à petite capitalisation?

Francis Gannon : Nous sommes conscients que les gens en ont peut-être assez d’entendre cela, mais nous sommes très optimistes quant aux perspectives de leadership des titres à petite capitalisation en 2025, et notre optimisme est encore plus grand pour ce qui est du leadership des titres à petite capitalisation à gestion active. Les perspectives de bénéfices très prometteuses sont un facteur important dans notre façon de penser, bien sûr, mais notre conviction devient encore plus forte lorsqu’elle est combinée aux valorisations beaucoup plus intéressantes des titres à petite capitalisation que des titres à grande capitalisation. En utilisant notre mesure privilégiée de l’évaluation de l’indice, à savoir la valeur de l’entreprise par rapport aux bénéfices avant intérêts et impôts (VE/BAII), nous constatons que l’indice Russell 2000 a terminé 2024 à ses plus bas niveaux en 25 ans par rapport à l’indice Russell 1000. Selon nous, cette combinaison signale une occasion permanente pour les gestionnaires actifs de petites capitalisations de profiter d’une solide croissance des bénéfices à des prix intéressants, voire très intéressants dans de nombreux cas. Le rendement relatif décevant récent ne nous a pas rendus moins confiants à l’égard des arguments en faveur des sociétés à petite capitalisation à long terme.



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