CONTRIBUTEURS

Stephen Dover, CFA
Chief Investment Strategist
Head of Franklin Templeton Institute
Nous pensons que les conditions actuelles offrent dans le domaine des obligations municipales des opportunités qui s'intègrent bien dans une allocation de portefeuille élargie.
Pour cet épisode de notre série « Idées d'investissement », nous avons discuté de la complexité de l'investissement sur le marché des obligations municipales américaines avec deux de nos principaux experts dans ce domaine : Jennifer Johnston, Director of Municipal Bond Research chez Franklin Templeton Fixed Income, et Barbara Ferguson, Portfolio Manager for Municipal Bond Strategies chez Western Asset Management.
Voici les principaux éléments à retenir de cette discussion :
- Les obligations municipales présentent des caractéristiques attrayantes et uniques qui méritent aujourd’hui notre attention.
- Par rapport à d'autres classes d'actifs obligataires celle-ci combine une meilleure qualité de crédit moyenne et des taux de défaillance moyens plus faibles.
- L'offre et la demande déterminent les opportunités, et nous constatons actuellement une pénurie d'obligations municipales. Du côté de l'offre, l'émission de nouvelles obligations a diminué car les budgets des États et des collectivités locales sont plus robustes après la pandémie et les municipalités ont moins besoin de fonds de financement. En revanche, l'émission de bons du Trésor américain et de créances d'entreprises a bondi de façon spectaculaire. Parallèlement à la diminution de l'offre de munis, la demande augmente.
- Les obligations municipales ont tendance à se négocier moins efficacement que les autres instruments obligataires. Nous pensons que les gestionnaires professionnels sont les mieux outillés pour identifier et exploiter les opportunités d'investissement découlant de ces inefficacités du marché.
- Les obligations municipales offrent des opportunités particulièrement intéressantes par rapport aux liquidités ou aux placements sur le marché monétaire.
- Notre panel a souligné qu'en tardant à investir, un investisseur pourrait manquer des opportunités liées aux obligations municipales. En ce moment, la courbe de rendement des obligations municipales est inversée. Lorsqu'elle se corrigera, nous assisterons à une course à l'investissement, mais de nombreuses opportunités se seront entretemps envolées. Nous pensons que les investisseurs devraient envisager de « tâter le terrain » en ajoutant des munis à leurs portefeuilles.
- Les réserves accumulées dans les fonds de secours des États et des collectivités locales pendant la pandémie (en raison de l'augmentation des subventions fédérales et de la diminution des dépenses pour les services publics) devraient les aider à surmonter les ralentissements économiques ou même une récession.
- Historiquement, les obligations municipales affichent des performances supérieures à la moyenne et elles ont tendance à se redresser après des périodes de contre-performance.1
- En 2025, les taux d'imposition américains actuels devraient expirer, ce qui entraînerait un retour des impôts à un niveau plus élevé si le Congrès n'intervient pas. Si cette éventualité se concrétise, les obligations municipales pourraient devenir encore plus attractives en raison des flux de revenus non imposables qu'elles génèrent.
- Où se situent les opportunités dans les obligations municipales ?
- Les munis ayant une cote de crédit A affichent des écarts plus larges et plus attrayants que les titres de créance BBB.
- Certains secteurs présentent un attrait particulier, comme les aéroports dans le secteur des transports ou l'eau et les égouts dans les services essentiels.
- Bien qu’une des panélistes ait évoqué une préférence pour les obligations à revenus, les obligations générales dans le Midwest et le Sud-Est des États-Unis sont toujours considérées comme attrayantes. Elles le sont également pour les investisseurs qui n'ont pas d'objectifs d'investissement circonscrits à l'État.
- Compte tenu de la forme de la courbe des taux, les investisseurs pourraient envisager une stratégie en haltère en se concentrant sur les obligations à 1 an et 12 ans. Ils pourraient ainsi bénéficier d'une duration moyenne, disposer de liquidités, obtenir des rendements plus élevés sur une période plus longue et générer une plus-value du capital en cas de baisse des taux d'intérêt.
Les obligations municipales peuvent convenir à de nombreux investisseurs dans le cadre d'un portefeuille d'investissement global. Les investisseurs peuvent tirer parti des avantages fiscaux potentiels sur les obligations municipales détenues dans la partie imposable de leurs portefeuilles. Les munis peuvent diversifier les titres obligataires existants voire tout simplement les remplacer et offrir un type similaire de compensation du risque au sein d'un portefeuille. Il existe au sein de l'univers des obligations municipales une grande diversité, même en cas de contrainte spécifique à l'État. De plus, la qualité de crédit de l'univers municipal est supérieure à celle des titres obligataires des entreprises, et les défauts ont tendance à être plus rares. En raison de ces facteurs, nous estimons que le moment est idéal pour envisager des investissements dans les obligations municipales.
- Source : Bloomberg, Bloomberg Municipal Bond Index Total Return Index Value Unhedged USD. Période comprise entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 2022. L’indice Bloomberg US Municipal Index couvre le marché des obligations à longue échéance exonérées d’impôt libellées en dollars américains. Il comporte quatre secteurs principaux : les obligations générales de l'État et des collectivités locales, les obligations à revenus, les obligations assurées et les obligations pré-remboursées. Les indices ne font l’objet d’aucune gestion et il n’est pas possible d’y investir directement. Ils ne tiennent pas compte des commissions, dépenses ou frais de vente. Les performances passées ne constituent pas un indicateur ni une garantie des résultats futurs.
QUELS SONT LES RISQUES ?
Tout investissement comporte des risques, notamment celui de ne pas récupérer le capital investi.
Les titres obligataires exposent leurs détenteurs aux risques de taux d’intérêt, de crédit, d’inflation et de réinvestissement, ainsi qu’à une possible perte de capital. Quand les taux d’intérêt augmentent, la valeur des titres obligataires diminue. Les obligations à haut rendement (high yield) à notation peu élevée présentent une volatilité des cours, un manque de liquidité et un risque de défaillance plus élevés.
L’évolution de la note de crédit d’une obligation, ou de la note de solvabilité ou de la solidité financière de l’émetteur d’une obligation, de l’assureur ou de son garant, peut affecter la valeur de l’obligation.
La gestion active n’offre aucune garantie de gains ni aucune protection contre les baisses du marché.
