Aller au contenu

L'interface de paiement unifiée (UPI) crée une cascade d'innovations

La pile technologique indienne s'appuie sur le numéro Aadhaar et le programme Jan Dhan (qui a facilité l'ouverture de comptes bancaires à solde nul pour la population non bancarisée). Cette infrastructure a accéléré l'adoption de l'UPI et engendré une cascade d'innovations dans le domaine du commerce électronique et de la fintech.

L'UPI est un système de paiement numérique qui fournit une interface de programmation d'applications (API) aux développeurs de technologies. Il utilise un numéro de téléphone mobile et un compte bancaire pour améliorer l'inclusion financière en facilitant la réception et l'exécution des paiements et connaît une croissance rapide. 9,9 milliards de transactions ont été enregistrées en juillet 2023, soit 50 % de plus que l'année précédente et trois fois plus qu'il y a deux ans.1 Ce chiffre est à comparer à l'augmentation de 27 % des volumes de transactions mobiles dans le monde en 2021.2

La National Payments Corporation of India (NPCI) estime que le nombre d'utilisateurs particuliers de paiements digitaux i atteindra 750 millions d'ici 2027 et que celui des commerçants pourrait doubler pour atteindre 100 millions. À l'heure actuelle, 473 banques participent à l'UPI, soit deux fois plus qu'il y a deux ans.3 Le NPCI soutient actuellement 17 solutions de paiement électronique basées sur la pile indienne.4

Banque participant à l'UPI et volume des transactions

En septembre 2023

Sources : Bain & Company, Tracxn, CB Insights, Hurun.

Le programme gouvernemental de transfert direct de bénéfices est un exemple de l'utilisation de la pile indienne pour élargir le nombre de bénéficiaires. Ce système numérise le transfert des prestations et des subventions de l'État, y compris les pensions, les bourses et les subventions pour le gaz de pétrole liquéfié, directement sur le compte bancaire du bénéficiaire.

L'utilisation du numéro Aadhaar dans le cadre du programme Jan Dhan permet d'atteindre cet objectif. Il vise spécifiquement à réduire la fraude et la corruption, qui constituaient un obstacle sérieux à l'octroi de prestations et de subventions de l'État aux populations rurales pauvres. Les innovations basées sur la pile indienne et le réseau ouvert à but non lucratif pour le commerce numérique ont le potentiel d'accélérer encore le développement de nouveaux modèles commerciaux en augmentant l'accès à l'infrastructure qui sous-tend le commerce électronique.

Des fonds pour les startups

Après un quintuplement des investissements en capital-risque en 2021 pour atteindre 39 milliards de dollars, les capitaux fournis aux startups indiennes ont diminué en 2022 pour revenir à 26 milliards de dollars.5 Ce ralentissement s'explique principalement par une baisse de l'enthousiasme pour les investissements dans les technologies grand public. Les investissements dans la fintech ont conservé leur part de marché, les investisseurs continuant à privilégier ce secteur.

L'investissement dans les véhicules électriques au cours de l'exercice fiscal 2022 a considérablement augmenté, les investisseurs étant attirés par les prévisions annonçant que le secteur pourrait atteindre un chiffre d'affaires de 100 milliards de dollars américains d'ici 2030, le gouvernement donnant la priorité à l'investissement dans les motos électriques et dans une voiture électrique destinée au grand public.6

L'Inde se classe au troisième rang mondial en ce qui concerne la création de licornes

En septembre 2023

Sources : Bain & Company, Tracxn, CB Insights, Hurun.

L'Inde continue à se distinguer dans la création de licornes (startups privées d'une valeur supérieure à 1 milliard de dollars), avec 23 nouvelles entreprises en 2022, ce qui porte leur nombre total à 100, au troisième rang mondial après les États-Unis et la Chine.7

Dans un récent rapport, Bain cite8 quatre facteurs soutenant le décollage du financement du capital-risque indien ces dernières années :

  1. Une opportunité majeure au niveau des consommateurs
  2. La pile indienne
  3. La discipline des politiques monétaire et budgétaire
  4. Chine +1

Pour l'avenir, Bain met en évidence trois vecteurs d'augmentation du financement par le capital-risque : la pile indienne, le statut croissant de l'Inde en tant qu'« lieu de travail du monde » et la formalisation rapide des travailleurs dans l'économie. Cette dernière est portée par les « rails numériques »9 (notamment le réseau Open Credit Enablement Network), qui incitent les particuliers à s'intégrer dans l'économie formelle pour permettre l'accès au crédit à la consommation.

La démocratisation de l’accès au crédit

Historiquement, l'accès des ménages au crédit a constitué un maillon faible de la croissance indienne. Toutefois, l'innovation, associée à l'identification par les entreprises fintech d'un segment de l'économie mal desservi, fait tomber les barrières. Les programmes Aadhaar et Jan Dhan ont fait passer le nombre de personnes détenant un compte bancaire de 17 % en 2009 à plus de 80 % en 202310, créant ainsi l'infrastructure nécessaire pour que les ménages à faibles revenus puissent accéder au crédit dans l'économie formelle.

Bain prévoit une croissance de 13 % du crédit à la consommation entre les exercices 2019 et 2026, et l'évalue à 800 milliards de dollars américains.11 La fintech et les sociétés financières non bancaires joueront un rôle déterminant dans cette évolution. La première devrait voir sa part de marché passer de moins de 1 % en 2019 à 10 % d'ici à 2026.12

Part du marché indien du crédit à la consommation par prêteur (gauche) ; Part du marché indien des PME par prêteur (droite)

En septembre 2023

Source : Bain. Rien ne garantit que les prévisions, les projections ou les estimations se révèleront exactes.

La démocratisation de l'accès au crédit concerne également les petites et moyennes entreprises (PME) indiennes, qui représentent 84 % de l'emploi total.13 Parmi les défis auxquels les PME sont confrontées figurent l'absence de pouvoir de négociation, l'orientation vers le marché local plutôt que national et l'accès au crédit.

Le commerce électronique ouvre un marché plus vaste pour les biens produits par les PME, ce qui leur permet de mieux cerner les tendances en matière de prix et d'accroître leur pouvoir de négociation avec les fournisseurs.

Le rôle des entreprises fintech qui travaillent avec les PME pour saisir électroniquement leurs transactions sur les plateformes de commerce électronique est encore plus important. Ces données sont ensuite communiquées aux prêteurs (moyennant paiement), qui ont ainsi accès à des données sur les flux de trésorerie en temps réel.

Ils sont ainsi en mesure de garantir leurs comptes clients, ce qui résout l'un des plus grands défis pour les PME en matière d'accès au crédit, à savoir la garantie.



MENTIONS LÉGALES IMPORTANTES

Le présent document est un document à caractère purement informatif, et ne saurait être considéré comme du conseil juridique ou fiscal ou comme une offre d'achat d'actions ou une sollicitation pour l'acquisition d'actions de SICAV de droit luxembourgeois du groupe Franklin Templeton. Rien dans le présent document ne doit être interprété comme du conseil en investissement.

Lors de la collecte des informations contenues dans ce document, Franklin Templeton a procédé avec diligence et professionnalisme. Toutefois, des données provenant de sources tierces ont pu être utilisées dans la préparation du présent document et Franklin Templeton n'a pas vérifié, validé ou audité ces données.

Les opinions exprimées dans le document sont celle de leur auteur, à la date de publication, et peuvent être modifiées sans préavis.

Les éléments de recherche et d'analyse contenus dans le présent document ont été obtenus par Franklin Templeton pour ses besoins propres, et ne vous sont communiqués qu'à titre indicatif. Franklin Templeton ne saurait être tenu responsable vis-à-vis des utilisateurs de ce document, ou vis-à-vis de toute autre personne ou entité, en raison de l'inexactitude des informations contenues dans ce document, ou des erreurs et/ou omissions, quelle que soit la cause de ces inexactitudes, erreurs ou omissions.

Ceci est un document à caractère promotionnel émis par Franklin Templeton International Services S.à r.l., French branch. – 14 boulevard de la Madeleine - 75008 – Paris - Tél: +33 (0)1 40 73 86 00 / Fax: +33 (0)140 73 86 10.

CFA® et Chartered Financial Analyst® sont des marques déposées de CFA Institute.